Je regardais avec grande attention en fin de semaine le documentaire de quatre fois une heure présenté sur Netflix. The Swamp Kings, l’histoire des Gators de la Floride, deux fois champions nationaux universitaires en trois ans en 2006 et 2008.
C’est aussi l’histoire d’un coach hyper controversé Urban Meyer qui a terminé son contrat de cinq ans en dépression et accro aux calmants.
C’est également l’histoire de Tim Tebow, un des plus grands joueurs de l’histoire du football universitaire. Un chrétien fervent et un leader incroyable.
Mais tout au long de ces quatre épisodes, j’ai été frappé par cet élément très puissant qui propulsait les Gators vers les sommets et les championnats. La pression. Le désir fou de gagner. La haine viscérale de la défaite.
Chaque match était une question de vie ou de mort. Urban Meyer traitait ses joueurs comme des forçats en les obligeant à travailler plus que n’importe lequel adversaire aux États-Unis.
LE RÔLE DES FANS
Il n’y avait pas que le coach et Tebow qui poussaient les Gators jusqu’aux limites du possible. Les fans de Gainesville en Floride étaient féroces. Les Gators n’avaient pas le choix. Ils devaient gagner ou ils devaient accepter de se faire huer par 88,500 spectateurs.
J’écoutais les joueurs des Gators parler de cette obligation de gagner, de cette fraternité que la pression créait, de cet esprit d’équipe que la recherche absolue de la victoire faisait régner dans le vestiaire et je me disais que c’était maintenant l’élément crucial qui manquait au Canadien.
Le désir de gagner, la haine viscérale de la défaite. La pression d’un public capable d’avoir des exigences.
Je sais que les fefans se vautrent dans la reconstruction. Ils sont prêts à tolérer la paresse et la mollesse pendant plusieurs années encore. Ils aiment rêver au grand soir dans quelques saisons où leurs Calinours vont gagner la Coupe Stanley.
C’est bien dommage, mais il n’y aura pas de grand soir sans une suite de petits soirs où vos Glorieux auront peiné et ragé pour aller gagner aux tripes et au courage un match 3-2. Ce sera le grand défi de la saison 2023-24 pour la direction. Et les fans pourraient aider. Créer une haine de la défaite et une rage de la victoire.
Tant que la direction n’agira pas dans ce sens, tant que les leaders du Canadien vont se contenter de ne pas se faire humilier dans un match, votre bonne petite équipe ne deviendra pas une grande équipe.
Cela dit, ça se peut que les fefans soient très heureux avec leur petite équipe de perdants dont ils analysent les efforts en savourant sa médiocrité.
Mais à 300 $ le ticket, il y en a qui vont commencer à poser des questions.
Ce sera le début d’une grande équipe.
DANS LE CALEPIN – Moe Latif, le coach du jeune Arturo Gatti, reconnaît qu’on a commis une erreur en utilisant un logo de Loto-Québec sur le poster du jeune boxeur de 14 ans. Ça devrait être corrigé rapidement, dit-il.