Laurent Duvernay-Tardif et Paul Byron ont annoncé leur retraite cette semaine.
Impossible de trouver plus fort contraste entre deux athlètes. Et même deux hommes.
Laurent le flamboyant et ti-Paul le discret.
Les deux méritent tous les hommages qui leur tombent dessus. Surtout Laurent Duvernay-Tardif qui incarne le Québécois moderne qu’on aimerait trouver plus souvent dans notre société.
Un géant physique, un homme fort et courageux qui a gagné un Super Bowl sur la ligne d’attaque des Chiefs de Kansas-City. Et un médecin affable qui a complété ses études et son internat tout en jouant partant dans une grande équipe de la Ligue nationale de football.
Qu’est-ce-que vous auriez voulu de plus ? Qu’il joue à l’humble ordinaire ?
UN HOMME EXTRAORDINAIRE
Je sais, vous avez beaucoup vu Laurent. Laurent pâtissier, Laurent médecin, Laurent footballer, Laurent vendeur de gugusses à la télévision. Mais vous vous attendiez à quoi ? À une simple vie de gars tranquille qui ne brouille pas l’eau et qui s’essuie les pieds AVANT de sortir de la maison ?
Le géant a pris sa place. Et cette place était méritée. D’ailleurs, presque toutes les mères rêvent d’avoir le grand Laurent comme gendre. Quitte à ce qu’il épouse Gilbert.
Paul Byron est le contraste de Laurent Duvernay-Tardif. Je ne dis pas son contraire, je dis son contraste. C’est différent.
Paul Byron a un physique discret. En complet ou en jogging, on ne devinerait pas qu’il est un joueur de hockey professionnel.
UN HOCKEYEUR BEN ORDINAIRE
Chez le Canadien, il a mérité un poste à force de piocher. Il a brillé sur les troisième et quatrième trios. Il a donné de gros buts à son équipe mais c’est rarement lui qu’on retrouvait en Une du Journal de Montréal le lendemain.
Pourtant, il a toujours été gentil et affable avec les journalistes et les fans. Bilingue, il s’est fait un devoir d’alimenter les topos de RDS et TVA Sports. Sans parler du 91,9 à quelques reprises.
C’est un homme solide et au cœur plus grand que sa stature qui prend sa retraite. Mais c’est une retraite bien discrète après celles de Shea Weber et Carey Price.
Normal, ti-Paul n’était pas une grande vedette. Il était un hockeyeur ben ordinaire aurait chanté Robert Charlebois avec tout son génie.
Pourtant, je suis certain que sa belle-mère est profondément heureuse de l’avoir comme gendre…