C’est mon vieux camarade Ghislain Morency de Québec qui m’a fait parvenir la vidéo. C’est Robert Stastny, le fils de Marian, qui parle en s’adressant à la caméra.
Robert a une trentaine d’années et ce n’est pas la première fois qu’il se sert d’une vidéo pour dénoncer des traitements qu’on ferait subir à son père, l’ancien joueur des Nordiques.
Mais hier, j’avais froid dans le dos en l’écoutant.
Robert Stastny s’attaque à ses oncles Peter et Anton d’une façon rageuse et haineuse. Il rappelle qu’ils ont joué dans le dos de son père quand ils se sont évadés de la Tchécoslovaquie en 1980 et que Marian ne leur a jamais pardonné et a toujours refusé de se retrouver dans la même salle que lui.
Sport Authentix va tenir une vente d’objets et de cartes autographiées le 20 novembre à Lévis. Incluant des cartes de Marian Stastny. Le fils Stastny accuse littéralement ses deux oncles, total de quotient intellectuel de 22 dit-il, d’avoir autorisé cette vente. Alors que Marian aurait toujours refusé de commercialiser son nom et sa gloire.
Robert souligne que Marian n’a accepté que pour la Marche bleue de partager une activité de ses deux frères. Pour le bien de la ville de Québec.
En tous les cas, j’étais avec Peter, Anton et Marian quand les trois frères se sont retrouvés dans le bureau de Marian à son club de golf de Lévis.
Et quand Marian leur a dit en pleine face que jamais il ne leur pardonnerait, j’ai vu le visage de Peter pâlir et Anton regarder le sol.
Mais les trois hommes sont demeurés polis et la conversation s’est poursuivie. Un texte d’une page dans La Presse a suivi le lendemain.
Mais cette fois, Robert Stastny va plus loin. Il accuse littéralement des hommes d’affaires liés au KGB tchécoslovaque de rôder autour de sa mère Eva Malinovska, la conjointe de Marian et d’avoir obtenu la vente du terrain de golf de son père d’une drôle de façon.
Quand je pense qu’un producteur espère tourner une série sur l’évasion des frères Stastny en se fiant uniquement sur le livre basé sur les souvenirs de Gilles Léger, je me dis que le trouble ne fait que commencer.
Et malheureusement, Marian Stastny se retrouve diminué par le Parkinson et des troubles cognitifs. Dans un hospice, dit-il lui-même.
Mettons que c’est une histoire triste à pleurer…