Crédit photo: Le Soleil, Patrice Laroche
Je le reconnais. J’ai une profonde admiration pour France Margaret Bélanger, la présidente du Groupe CH.
En fait, la patronne du Septième étage du Centre Bell.
Quand je lui parle ou que j’ai l’occasion de prendre une bouchée en sa compagnie, c’est toujours avec un grand plaisir. Découvrir une grande intelligence est toujours fascinant.
Mais j’avoue ne pas comprendre la démarche de Mme Bélanger dans le dossier d’Éric Girard, ministre des Finances, qui investit cinq millions pour attirer et accueillir les Kings de Los Angeles à Québec. Les Kings vont affronter dans leurs derniers matchs préparatoires, autrement dit avec leur équipe régulière, les Bruins de Boston et les Panthers de la Floride.
France Margaret Bélanger s’est tapée une sortie vicieuse dans La Presse, à l’effet que le Canadien était prêt à aller jouer gratuitement à Québec.
C’est mesquin. Et c’est faux. La dernière fois que le Canadien a honoré la Vieille Capitale de sa prestigieuse présence, c’est en 2018. Il y a cinq ans. On a eu droit à l’équipe C arrivée en autobus le jour du match et qui est retournée à Montréal après la rencontre.
Le CH a payé le loyer du Centre Vidéotron, a vendu ses tickets à gros prix et est reparti avec les profits dans le coffre-fort de l’autobus.
On peut quand même souligner que ce ne sont pas les mêmes retombées qu’une équipe qui s’installe pendant cinq jours à l’hôtel et qui vit dans les restaurants.
En aucun moment depuis cinq ans, le Canadien s’est-il informé s’il était possible de présenter un autre match à Québec.
Mais c’est après la signature de l’entente entre le gouvernement et les Kings, début octobre, que le CH a appelé Gestev pour s’enquérir d’une possibilité d’un match hors concours au Centre Vidéotron en octobre 2024. C’est le 16 octobre que le Canadien a appelé. Pas avant.
Et un grand ténor de l’organisation du Canadien a contacté Luc Robitaille, président des Kings de Los Angeles, pour lui faire part avec véhémence du mécontentement du CH devant la venue des Kings à Québec. Ma source d’information est un ami personnel de Luc Robitaille.
Ce qui est important, très important, c’est de découvrir quel est le vrai visage des dirigeants du Canadien sur un partage possible de son super marché de hockey. C’est simple, le Québec et le Canada français appartiennent au CH et personne ne sera toléré dans son terrain de jeu si rentable.
Maintenant, on sait que les belles paroles lénifiantes de Geoff Molson cachaient une autre vérité.
Si jamais les Nordiques revenaient, ce serait malgré le Canadien. On le sait maintenant.