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Le Casino de Montréal a un énorme besoin d’amour, on en conviendra facilement. C’est un casino pik pik indigne d’une métropole comme Montréal.
Quand tu n’es plus capable d’offrir un service de valet à la réception, c’est que tu acceptes la médiocrité.
Les Québécois qui sont allés à Las Vegas, que ce soit au Bellagio, au Caesars, au MGM ou au Wynn savent ce qu’est un vrai casino. Un grand hôtel, des restaurants, des services et des joueurs ordinaires et hauts de gamme.
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Mais l’annonce par le pdg de Loto-Québec Jean-François Bergeron de la construction d’un hôtel de 200 chambres sur le site du casino, est un cadeau de Noël. Une nouvelle inespérée.
Pour avoir une idée, l’Entourage sur le lac, au lac Beauport, compte 166 chambres. Et c’est impressionnant. C’est là que le personnel et les invités du réseau ESPN logeront pour le combat d’Artur Beterbiev en janvier.
Cet hôtel aurait dû être construit dès le jour Un du casino mais on avait peur de déranger les opposants de la gauche et les hôteliers de Montréal qui ne voulaient de concurrence d’un hôtel propriété du gouvernement.
Mais les temps ont changé. Je connais le Casino de Montréal comme le fond de ma poche. Pour écrire les deux saisons de Casino à Radio-Canada, j’ai eu accès à tous les secrets ou à peu près, du casino.
Et les dirigeants de l’époque savaient qu’ils se battaient contre la compétition avec une main attachée dans le dos.
Vegas, Atlantic City, même le casino autochtone de Verona dans l’état de New York, avaient droit à des hôtels de luxe pour recevoir leurs joueurs.
À Montréal, on offrait des limousines et autres services de luxe aux joueurs étrangers mais le gros « whale » qui vient perdre 500,000 $ avec sa maîtresse au casino, a le goût de quitter sa luxueuse suite avec champagne pour venir jouer. Pas de sortir sur un trottoir sale encerclé de cônes oranges pour monter dans une limousine du casino.
Avec le résultat que plus les années ont passé et plus le Casino de Montréal servait à recycler de l’argent québécois au Québec.
EXCELLENT POUR LA BOXE
On ne sait pas encore quelle compagnie aura le contrat de gestion de l’hôtel du Casino. Mais on sait que ce sera un hôtel de prestige.
Pour la boxe et les sports de combat, c’est également une très bonne nouvelle. Le Casino se sert déjà de la boxe pour attirer sa clientèle de joueurs dans l’établissement. Et quand le promoteur est sérieux, le Casino est grand gagnant. Pas un seul amateur et joueur n’a oublié le huitième round du combat entre Gongora et MBilli.
L’association entre qualité sportive et qualité de jeu se fait naturellement. D’ailleurs, partout dans le monde, la boxe et les grands casinos et grands hôtels font des affaires d’or. Avec cet hôtel, Montréal fait un pas en ce sens.
Évidemment que puisqu’on est au Québec, des groupes de protestation vont hurler et crier. Il se peut qu’on dérange quatre couleuvres brunes et un suisse barré en coulant les fondations de l’hôtel. Mais j’espère que Jean-François Bergeron aura la colonne vertébrale nécessaire pour mener le projet à bien.
Avec service de valet.