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Il y a de bonnes expressions religieuses qui conviennent bien pour une manchette. Comment faire comprendre à de jeunes calinours que Travis Kelce a demandé pardon à son coach Andy Reid de l’avoir engueulé de façon grossière, que Reid qui aime le gros ailier comme un fils lui a dit que c’était correct mais de ne pas recommencer…
Et comme le disait le curé de Falardeau à la confession du vendredi, « pour ta pénitence, tu réciteras trois Je Vous Salue Marie » mon Travis.
On sortait du confessionnal blanc comme neige et prêt à recommencer à frencher la voisine en se rendant au Mois de Marie.
En fait, le curé disait « Ave Maria » et non « Je Vous Salue Marie ». Mais avec Facebook, X et Instagram, les mots latins et pieux se perdent vite.
Bilan de ce long préambule, c’est que Kelce est trop intense, que Reid le sait fort bien et qu’il sait canaliser cette passion et cette flamme pour faire gagner ses Chiefs.
Je lisais des commentaires pendant le match du Super Bowl après avoir vu la crise épeurante de Kelce et je savourais la rectitude de nos fans bien-pensants. Les mots de respect, de suspension, de collé sur le banc, de qu’il ne devrait plus jouer du match, s’accumulaient pas centaines sur les réseaux sociaux.
Heureusement que nos adeptes de la rectitude n’étaient pas le coach des Chiefs… parce que Reid a compris son gros joueur et Kelce ont contribué jusqu’à l’avant dernier jeu du match à faire gagner son équipe.
Mais je suppose qu’il faut maintenant être bien éduqué, poli et mignon pour gagner un Super Bowl et une Coupe Stanley.
Que la passion des Maurice Richard, des Guy Lafleur, des Patrick Roy n’est plus permise.
Faut rester cool, dirait Nick Suzuki. Et perdre avec le sourire.
MORGAN RIELLY ET RYAN REAVES : BÉOTIENS DE TORONTO
Les Maple Leafs de Toronto ont toujours eu quelques béotiens dans leurs équipes. Ça remonte à Eddy Shack et ça ne s’est jamais arrêté.
Vous avez vu le tir frappé de Ridly Greig des Sénateurs d’Ottawa dans un filet désert contre Toronto ?
Paraît que c’est un manque de respect ! Morgan Rielly, un bon joueur très utilisé par son coach, a voulu corriger le jeune des Sénateurs en tentant de le décapiter.
Une première imbécilité. Qui va lui coûter une suspension.
Mais un coéquipier s’est porté à sa défense en disant qu’il faudrait revenir à la violence dans le hockey. Ryan Reaves a sans doute oublié les morts et les handicapés causés par les commotions cérébrales. Il a oublié qu’Enrico Ciccone a encore des maux de tête et qu’il continue sa campagne contre la violence pour que des jeunes n’aient pas à subir ce qu’il a subi.
C’est brillant. Si on se fie aux béotiens des Leafs, la prochaine fois que qu’une femme va «désobéir et manquer de respect », décoche lui une claque en arrière de la tête.
En plus, où est-ce que c’est écrit qu’un jeune joueur de 21 ans n’a pas le droit de tirer avec force dans un filet désert ?
Dans le code ?
FÉLIX À ROTTERDAM BAT MAXIME CRESSY
C’est pas encore facile, c’est souvent ardu mais Félix Auger-Aliassime vient de gagner un autre match à Rotterdam. Un tournoi qu’il a déjà remporté.
Un match interminable qui aurait pu tourner à la catastrophe. Gagné sans un seul bris de service.
Ce n’est pas facile. Mais la seule façon de rebâtir sa confiance pour Félix, c’est de gagner et de gagner…et de gagner encore.
Le hic, c’est que pour gagner, faut avoir confiance.