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NE PRENEZ PAS MARTIN ST-LOUIS POUR ACQUIS

Par Réjean TREMBLAY

Publié le

 Martin St-Louis était de retour derrière le banc du Canadien au Colorado. Et les fans ont soupiré d’aise.

Mais l’état de santé très sérieux de son fils Mason qui a forcé St-Louis à laisser de côté son équipe, porte à réflexion.

Vous me lisez ce matin en préparant le café. Ou en arrivant au bureau ou à l’usine. Hier soir, pour la majorité d’entre vous, vous étiez à la maison avec votre conjointe et les enfants du couple. 

Mais avez-vous réalisé que Martin St-Louis vit à Montréal depuis trois ans et que ses trois gars, des ados lors de la première saison, et sa femme vivent dans la résidence familiale dans le Connecticut ?

Avez-vous réalisé que Martin St-Louis est séparé de sa famille et de sa femme dix mois par année ? À part Noël, à part la semaine du Match des Étoiles et à part quelques jours grapillés par-ci par-là. 

Le samedi soir, Martin St-Louis est derrière le banc du CH. Pendant la semaine, quand il est sur la route, si sa femme ou un de ses gars l’appelle, il est souvent en train de manger avec un ou plusieurs de ses adjoints. Ou avec Chantal Machabée ou un membre de l’organisation.

Quand le téléphone sonne, il doit se lever pour avoir un peu de tranquillité. Sans doute se retrouve-t-il dans l’entrée du resto pour éviter le bruit et tente-t-il de consacrer quelques minutes aux problèmes dont on lui parle. Parce que la plupart du temps, à part l’appel d’avant sommeil, c’est pour des petits ou gros problèmes, qu’on dérange quelqu’un. 

Puis il revient et tente de retrouver l’ambiance du souper avec ses amis…

Le soir, c’est grâce à FaceTime ou Messenger qu’il peut recréer un peu d’intimité avec son amoureuse.

Dix mois par année.

Et quand survient un accident, le coach passe plus de temps au téléphone : « Comment va Mason ? A-t-il vomi ? A-t-il mal à la tête ? ». Puis il tente de s’endormir avant de s’envoler pour Winnipeg en appelant encore plus souvent à la maison.

Puis tôt le matin, à Calgary, il apprend par sa femme que ça ne va pas du tout.  Que l’état de son fils s’est aggravé. Faut prendre la décision, parler à Kent Hughes, à Chantal Machabée sur ce qui va être dit et caché, à ses adjoints, acheter un billet de Calgary, se taper cinq heures de vol…

Et quand les choses se replacent, parce que c’est un homme passionné et un homme d’honneur, se retaper un autre vol de plus de quatre heures pour Denver.

C’est vrai que selon les infos que Martin St-Louis gagne 5 millions par année. Ouais, pis ? Avez-vous une idée du nombre de dizaines de millions qu’il a gagnées pendant sa carrière ? 

Saviez-vous que 50 millions placés à 6 % rapportent 3 millions par année. Sans quitter la maison et ses enfants. Et que 6 %, c’est pépère quand on joue avec 50 millions…

Tant que Martin St-Louis va juger que ça vaut la peine de se priver se son monde dix mois par année, il sera coach du Canadien.

Mais faudrait rien prendre pour acquis.

L’AUTRE RECONSTRUCTION

Mon confrère de RDS et promoteur Yvon Michel a déclaré hier lors d’un point de presse que GYM était officiellement en reconstruction. 

C’est un mot à la mode pour tenter de donner confiance aux amateurs envers une organisation dans la cave de sa business.

Mais c’est un mot qui apporte un autre mot. Une énorme patience. Ça fait trois ans que le Canadien est en reconstruction et on ne voit toujours pas la lumière au bout du tunnel. Et on ne parle pas des Sabres de Buffalo ou des Sénateurs d’Ottawa.

En plus, les centaines de millions continuent d’affluer dans les coffres de Geoff Molson et du Groupe CH. Ce qui n’est pas le cas avec le Groupe Yvon Michel. Pour reconstruire, ça prend beaucoup de cash.

Mais Yvon Michel a quand même des actifs sur lesquels il peut compter. Kim Clavel et Marie-Pier Houle sont deux bonnes athlètes. Et Stéphane Larouche et Danielle Bouchard sont des compétences internationales quand vient le temps de développer des boxeurs. Ils demeurent de précieux collaborateurs avec GYM.

Et il reste la passion d’Yvon Michel pour la boxe. 

Mais ces actifs peuvent-ils suffire pour relancer une entreprise qui fait face au géant Eye of The Tiger et au nouveau venu New Era ?

Dans le passé, c’est Jean Pascal qui a sauvé GYM de la fermeture. Quand il a résisté à une épaule luxée et à Adrian Diaconu. Qui donc sera le Jean Pascal des deux prochaines années ?

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