On s’en doutait, on a la preuve. Mario Cecchini, le commissaire de la Q (prononcez Quiou en bon colonisé) est… Bilingual.
Et on a la preuve que les Voltigeurs de Drummondville forment une équipe anglophone, évoluant sans doute dans une ville anglophone, et témoignent par leur chandail que le Kwebec est une province anglophone.
On aurait dû avoir peur quand Mario Cecchini a fait sauter le « majeur » dans le nom de la LHJMQ pour le remplacer par « Maritimes ». Trois provinces anglophones et le Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au Canada, ont vite fait de peser lourd sur l’esprit et l’image marketing de la Ligue junior majeure du Québec.
Je ne pensais pas que Paul St-Pierre Plamondon aurait tant de succès dans la dénonciation très à point d’une situation gênante pour ceux qui croient encore vivre dans une société francophone.
Le chef du Parti Québécois a frappé fort en déclarant que même le Canadien de Montréal montre plus de respect pour le français que la Ligue de hockey junior Maritimes Québec.
Et l’ineffable relationniste de la Quiou, Raphaël Doucet qui a complété son apprentissage à la chic Poche Bleue a trouvé le moyen de se faire rabrouer par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Le ministre a soutenu que les propos du directeur des communications de la Quiou étaient inacceptables.
En fait, Doucet a resservi la vieille sauce qu’il fallait préparer les joueurs à la Ligue nationale et que de toute façon l’anglais est la langue du hockey.
«Ça n’a pas de bon sens, c’est un affront aux Québécois», a repris le ministre de la Justice.
Isabelle Charest a été beaucoup moins ferme. Elle s’est contentée de préciser que la mission de la ligue de la LHJMQ, c’est de préparer les jeunes à devenir de bons citoyens. Y a-t-y quelqu’un qui n’avait pas compris ?
À l’Assemblée Nationale, le ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge, grand ami d’Alain Gravel, a déclaré que les dirigeants de la Ligue devaient faire mieux et corriger la manière dont ils travaillaient.
– «On a adopté une loi qui précise que le français est la seule langue officielle, la seule langue commune au Québec », a-t-il dit. Il a ajouté : « Je vais demander dans les prochaines heures à l’Office québécois de la langue française de se pencher sur la question et d’analyser la situation», a-t-il signalé.
L’Office québécois va donc entreprendre une enquête à la demande du gouvernement.
UNE ALLIANCE DE DEUX MINISTRES ET D’UN PARTI D’OPPOSITION
J’avais des doutes sur les chances de Paul St-Pierre Plamondon de vraiment sensibiliser les ministres du gouvernement au problème s’aggravant sans cesse de l’anglicisation de la Quiou.
On avait critiqué le «No excuses» de Michel Therrien dans le vestiaire du Canadien. Alors comment faudrait-il qualifier ce qui s’est passé à Saguenay et à Drummondville ? Et ailleurs dans la ligue.
Le français est parlé par sept ou huit millions de personnes dans l’océan anglophone de l’Amérique du Nord. C’est une minorité en danger.
Nous protégeons avec vigilance les droits des minorités au Québec. Que ce soit les communautés noires, autochtones, les gais et lesbiennes ou les défavorisés ou malades. On comprendra d’être vigilant dans la protection et la promotion du français.
Le coach des Voltigeurs est francophone. Les joueurs sont très majoritairement francophones et la ville est totalement francophone.
Et on affiche le fleuron de la ville (à part Louis Morissette) en anglais seulement. Faut vraiment être inconscients.
Je pense que la LHMJQ est une image forte du Québec. Les équipes des Maritimes, fort respectables par ailleurs, se sont graffées plus tard à la ligue.
Le français doit être dominant dans l’affichage au Québec.
Par ailleurs, si vraiment on peut aider des jeunes à se tailler un poste dans la LNH en demandant à un coach de baragouiner un mauvais anglais dans un vestiaire, on pourrait s’accommoder.
Mais dans le vestiaire. Pas dans la publicité ou les communications de la ligue. Il y a sans doute moyen de prévoir un adoucissement.
Paul St-Pierre Plamondon va sans doute faire hurler les colonisés qui adorent se mettre au service des dominants mais il a eu le courage de dénoncer une situation qui était inacceptable.
De toute façon, si tout le monde s’étend sur le ventre pour se faire piler dessus, ça va finir comme la Louisiane.
Et pour y être allé, c’est bien romantique le French Quarter à New Orleans…mais le reste. Pas certain pantoute.
A-t-on déjà oublié Marc-Antoine Dequoy et les Alouettes ?
SÉBASTIEN DIAZ ET LA GOMME BALOUNE
J’ai eu le bonheur d’écouter Sébastien Diaz et son émission On va se le dire à Radio-Canada. Tout le long segment sur la gomme à mâcher au menthol ou la gomme baloune. Quand est-ce que c’est le temps de sortir ta gomme quand tu pues de la gueule dans une soirée ? Vous voyez le genre….
J’étais content de voir mes impôts et mes taxes au travail. Et de réaliser à quel point notre vie culturelle était entre bonnes mains.