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L’ABSENCE DE COMPÉTITION ÉTEINT LE CANADIEN

Par Réjean TREMBLAY

Publié le

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Bon, les ti-gars se sont fait copieusement planter par les Maple Leafs de Toronto et les Rangers de New York. 

Martin St-Louis a trouvé que la deuxième période avait fait mal à son équipe samedi. Il a trouvé que le CH avait mieux joué en deuxième à New York.

Donc, on s’améliore en deuxième.

Le plus vendu au Plan, à la Reconstruction, est sans doute mon confrère Anthony Desaulniers. À chaque fois que son Canadien perd, il sourit, il se rapproche de la Reconstruction, il est dans le Plan. Quand le CH échappe une victoire, c’est un jour sombre.

L’autre jour, je lui ai demandé comment il se faisait que les Bruins de Boston, eux, gagnaient tout le temps, reconstruction ou pas ?

-« Les Bruins, à Boston, c’est dans la culture », a-t-il répondu.

Donc, la culture à Montréal, c’est de perdre ? D’endormir les fans et les fefans ? De se servir des médias partenaires pour mieux convaincre les acheteurs de tickets de rien demander pour leurs 300 $ versés à chaque soir ?

PAS DE COMPÉTITION

 Hier, comme à toutes les fois que Sylvain Chamberland, président et propriétaire d’Arsenal Média, un groupe de 26 stations de radio au Québec et surtout, le seul vrai connaisseur de hockey que je consacre du titre, avait quinze minutes pour jaser hockey; on a fait le tour du CH.

M. Chamberland est un vrai partisan qui paye le gros prix pour s’asseoir dans des rouges de grande qualité. Mais c’est aussi un homme d’affaires.

Et en jasant, une évidence nous est sauté aux yeux. Le Canadien est tout fin seul dans son marché depuis que les Nordiques et les Expos sont partis. Reste juste la Flanelle sainte. 

La vraie compétition des Bruins, ce n’est même pas le Canadien. Ce sont les Celtics de la NBA, les Patriots de la NFL et les Red Sox au baseball.

Pensez-vous que les journalistes de Boston et les fans laisseraient les Bruins sombrer dans une médiocrité gênante avec d’autres grandes équipes dans la même ville ?

Et les Rangers de New York ? Pourquoi est-ce que la reconstruction s’est réglée en moins de trois ans sans que l’équipe ne se traîne dans les bas-fonds du hockey ? Parce qu’il y a les Islanders, les Devils, les Knicks et les Nets de la NBA, les Mets et les Yankees au baseball et les Giants et les Jets dans la NFL. Sans oublier le Red Bull de la MLS.

Les Panthers ont les Marlins, les Dolphins, le Heat de la NBA, Lionel Messi et des dizaines de kilomètres de plage comme compétition. 

Les Kings ont les Lakers, les Dodgers et les Rams…et toute la Californie. Même les Ducks doivent lutter contre les Angels au baseball.

Passez les équipes en revue. Les Flyers à Philadelphie, le Wild, les Stars de Dallas. Pensez-vous que les Blackhawks de Chicago peuvent se vautrer dans la boue bien longtemps avec les Bulls, les White Sox, les Cubs, les Bears et tout le reste ?

Même les Maple Leafs doivent partager leur marché avec les Raptors et les Blue Jays. Et la Caroline avec six collèges et universités et la NCAA.  

Comme par hasard, les Sénateurs sont seuls à Ottawa. Comme les Sharks de San Jose. Regardez où ils sont. 

Les Jets de Winnipeg ont une autre compétition. Survivre. Les Flames ont les Oilers et les Oilers ont les Flames.  

Les Glorieux, eux-autres, sont tout seuls. Ils peuvent perdre tout leur soûl, leurs partenaires dans les médias s’assurent que les fans restent bien engourdis.

C’est évident que la règle comporte quelques exceptions. Mais le fond demeure solide comme le roc. La compétition oblige à être meilleur.

Dans les années 90, lors d’une entrevue avec François-Xavier Seigneur, alors vice-président marketing du Canadien, il m’avait dit que le Canadien devait toujours se battre chaque minute contre son compétiteur pour obtenir le dollar du consommateur de sport.

– Tu veux dire, la compétition des Nordiques ? Avais-je demandé. 

– Non, un peu les Nordiques, mais la vraie compétition du Canadien, ce sont les Expos. C’est eux qu’il faut battre pour obtenir la loyauté des fans.

Y a plus de Nordiques, y a plus d’Expos et y a de moins en moins de journalistes libres…

Avez-vous pensé au pique-nique du grand duo….

 Geoff et Jeff?

YVON MICHEL ET L’ÉCLIPSE

 J’ai écouté mon confrère de RDS et promoteur Yvon Michel en entrevue avec Max Lalonde à BPM Sports. C’était le matin.

J’ai regardé l’éclipse du soleil. C’était en après-midi.

J’ai cru en ce que je voyais. Je n’ai jamais cru en ce que j’entendais.

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