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COMBIEN DE POLICIERS AU CASINO POUR BUTLER-VOLNY ?

Par Réjean TREMBLAY

Publié le

Crédit photo : Vincent Éthier – Eye of the Tiger

 Il fallait regarder de très près les ralentis. Sur une des publications de Manny Montréal, on voit très bien ce qui a déclenché la bousculade lors de la pesée au Casino de Montréal.

Il y a une ceinture de la NABF ou de l’IBO en arrière-plan et ça permet de comprendre ce qui se passe entre Steven Butler et Patrice Volny. Parce que la ceinture, immobile, permet de suivre le déplacement des deux têtes. 

Volny appuie son front sur celui de Butler et imperceptiblement pousse sur Butler qui recule en résistant. Oh ! Peut-être un pouce. Peut-être deux. Faut être très attentif.

Puis, on voit dans les yeux de Butler ce qui se passe. L’animal n’est jamais loin de l’homme bien élevé. Quand il voit que Volny, plus grand, prend avantage de la situation, Butler réagit comme il a toujours réagi depuis qu’il est p’tit gars. Il repousse fermement, presque violemment Volny qui recule d’un ou deux pieds.

Le message est tellement clair qu’il laisse présager tout le combat : « Je ne me laisserai jamais imposer une autre volonté. Dégage ! »

Certains grands connaisseurs ont vite réagi sur les égouts sociaux que Butler et Volny avaient voulu faire de la boucane pour faire de la promotion pour le combat.

 Il faut tellement peu connaître ces deux hommes pour écrire pareilles inepties que c’en est gênant. 

COMBIEN DE POLICIERS

 Tous les billets sont vendus depuis des semaines au casino. Et le réseau Punching Grace n’a pas besoin d’une bousculade pour offrir une grosse carte à ses abonnés. 

Cette bousculade vient des tripes. Et la façon, habile de Volny, d’imposer sa taille et sa maturité lui était bien personnelle. 

 D’habitude, pour une finale de Steven Butler, on note la présence d’une quinzaine de policiers dans le cabaret du casino. Des gars et des filles de la police de Montréal, de la Sureté du Québec et même quelques pantouflards de la GRC. 

Ils sont là pour s’assurer que tout se passe bien. On a déjà vu une bagarre spectaculaire au Centre Bell après le combat Butler contre Cook. Ce soir-là, c’est Simon Kean qui avait joué au garde-du-corps de Lady Ju. Depuis, la sécurité est toujours plus présente pour un combat de Butler.

Mais ce soir, pour un combat aussi passionné entre deux boxeurs locaux d’envergure internationale, combat de rêve pour un promoteur et les fans, il y aura sans doute encore plus de beaux et belles polices dans l’entrée du cabaret que d’habitude.  Ils se tiennent pas loin des sorties, vous ne pouvez pas les manquer. 

Crédit photo : Ring Magazine

OSLEYS IGLESIAS…UN PETIT FRÈRE STATSNY

 La vie permet des découvertes passionnantes. Pour un documentaire, j’ai pu mener une longue entrevue avec Osleys Iglesias.

 Le grand Cubain de 26 ans est le fils d’une sprinteuse et coureuse de demi-fond à Cuba. Une athlète. Le fils a de qui retenir.

À 20 ans, lors d’un tournoi de boxe à Cologne en Allemagne, il s’est enfui de son équipe nationale pour obtenir un statut de réfugié politique. Il ne parlait ni allemand, ni anglais. Un coach de boxe allemand qui ne parlait pas espagnol l’a accueilli et l’a aidé à régulariser sa situation.

Imaginez comment s’est passé le coup de téléphone à sa mère en banlieue de La Havane : « Moman, je quitte Cuba, je reste en Allemagne, je veux devenir boxeur professionnel. Je t’aime, je ne veux pas te causer des problèmes mais je risque de ne plus te revoir », lui a-t-il dit en pleurant.

Pendant la pandémie, grâce à Internet, il a fait la connaissance d’une jeune Allemande dont la mère était cubaine et qui parlait espagnol. Confinement ou pas, disons qu’il y a eu rapprochement comme dans Occupation Double et qu’ils sont les heureux parents d’une belle petite fille.

Osleys Iglesias a un physique d’enfer. Il est déjà champion du monde de l’International Boxing Organisation, la cinquième fédération, et il va défendre son titre ce soir contre un très solide Russe qui vit aux États-Unis, Evgeny Shvedenko. 

Iglesias est maintenant un boxeur d’Eye of The Tiger Management et la grande question est de savoir si à 168 livres, il est en avance sur Christian MbIlli. Maudite grosse question en effet.

Aussi, il n’a malheureusement pas revu sa mère mais il lui parle à tous les soirs par messenger ou facetime.

La boxe est une réserve d’histoires inépuisable.

On se retrouve au casino. Moi, j’arrive à 18 heures. 

DANS LE CALEPIN – Michel Hamelin, superviseur de la NABF, avait préparé sa ceinture pour le combat opposant Arthur Biyarslanov et Elias Mauricio Haedo. Quand l’annonceur a crié que Haedo pesait 141.3 livres, Michel Hamelin a grimacé. Selon les règles, l’Argentin avait deux heures pour perdre sa livre et demie. Il est donc sorti dans le parc du casino pour courir à 32 degrés sous un soleil de plomb.

 Quand il est remonté sur le pèse-personne, il était sous les 140 livres.

Il avait perdu près de deux livres.

Hamelin lui, en a perdu trois…

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