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MONTRÉAL NE PEUT SE PERMETTRE UNE COUPE STANLEY – STEVE CLAGGETT DOIT BOXER…COCHON !

Par Réjean TREMBLAY

Publié le

Célébration de la conquête de la coupe Stanley du Canadien le 16 mai 1977. Il manque de cônes… Crédit: Michael Dugas/The Gazette

FORT LAUDERDALE- Tempus fugit, chantait Plume Latraverse à Roberval le soir où il a causé une émeute à la Traversée internationale du lac St-Jean. 

Tempus fugit et rien de mieux que de travailler avec des jeunes collègues pour le réaliser. Hier matin, j’étais en ondes avec les deux Anthony. Marcotte et Desaulniers. Deux pros fort compétents. 

On parlait des émeutes qui avaient saccagé Montréal après les conquêtes de la Coupe Stanley en 1986 et en 1993. En comparant avec les fêtes joyeuses et les partys arrosés qui ont animé la nuit à Fort Lauderdale, Miami et Boca Raton après la victoire des Panthers. 

Un des Anthony a parlé des émeutes qui accompagnaient les victoires du Canadien…

Tempus fugit. Y a pas toujours eu des émeutes. J’ai couvert la parade de 1976 après la victoire contre les Flyers de Philadelphie. Un million de personnes. La police avait avancé 750,000 mais j’avais compté les jambes et divisé par deux. En 1976, le Doc Mailloux avait encore ses deux jambes. Deux millions de jambes étaient installées le long de Sainte-Catherine. Et il n’y avait eu aucun incident. Comme en 1977, en 1978 et en 1979.

C’est en 86, alors que le Canadien avait gagné à Calgary, qu’on a eu la première émeute de voyous. Des casseurs qui ont fracassé les vitrines de la Catherine. 

En  1993, dernière Coupe gagnée au Canada, on avait demandé aux journalistes de rester enfermés dans le Forum tellement ça sautait dans le coin. Des casseurs et des voyous.

On parlait de 1993 quand j’ai réalisé que les Anthony avaient deux ans en 93. Pour eux, ces émeutes et ces conquêtes datent d’avant la Création. Du moins leur création. 

On peut les rassurer. Il n’y a plus rien à fracasser et à voler rue Sainte-Catherine. D’ailleurs, il n’y a plus de rue Sainte-Catherine.

La parade des Panthers va se dérouler sur Ocean ou sur la A1A. Il n’y a pas un cône orange. À Montréal, le Canadien ne peut plus gagner une Coupe Stanley. On n’a plus de rues pour faire une parade !

Legoland Floride a honoré la victoire des Panthers en utilisant 400 morceaux Crédit: Legoland Floride

Et avec les demandes de permis, la parade se mettrait en branle en janvier. En skidoos. 

C’est pour ça que les dirigeants du CH, de grands citoyens corporatifs ne sont pas pressés de gagner, ils connaissent leurs rues et leur bourgade.  

Tellement que l’extraordinaire service de marketing du Canadien a trouvé un nouveau mot pour faire patienter les fans. Et les fefans. 

Le mix. On veut être dans le mix a déclaré Geoff Molson. 

C’est quoi le mix ? C’est pas les playoffs, c’est quelque chose entre la 22ème et la 16ème positions. Le CH 21ème, on va être dans le mix. On va être satisfaits. 

Comme ça, pas de problème. Pas d’émeute. Pas de pression. Pas de parade. On est dans le mix.

STEVE CLAGGETT DOIT BOXER COCHON

Steve Claggett est tout souriant depuis son arrivée à Miami. La semaine des combats, Claggett est toujours bien dans sa peau. C’est dans les longs mois entre deux batailles qu’il devient de mauvaise humeur et irascible : « Il s’ennuie tout seul à Montréal. C’est difficile pour lui. Dans la semaine d’un combat, il se sent dans son élément. Je lui ai parlé aujourd’hui et il avait une bonne voix. Il est avec Giuseppe, Mick Gadbois, Claudia et Camille Estephan. Son père est sur le point d’arriver de Calgary, il se sent beaucoup mieux », racontait Mike Moffa hier en fin d’après-midi.

Giuseppe Moffa, Claggett et Mick Gadbois. Crédit: Claudia Marisol

Propos que son fils et entraineur Giuseppe Moffa endosse à Miami. C’est Giuseppe qui a fait le voyage en Floride. Mais le père est au téléphone quelques fois par jour. 

Mike espère que Claggett va être capable d’être un boxeur plus cochon que d’habitude. C’est son expression. Il veut dire par là que d’affronter Teófimo López, un vrai phénomène, va demander quelque chose de plus: « Ce n’est pas dans sa nature de gentleman mais Steve devrait essayer d’être un peu comme Jean Pascal. Boxer cochon. Frapper, retenir, peser sur les bras, se servir des coudes, tout ce qui va pouvoir déranger López. Les premières minutes de tous les rounds vont être compliquées, ça on le sait. Mais Steve est tellement résistant qu’il va s’imposer au fur et à mesure que les rounds vont progresser », d’expliquer Mike Moffa.

On l’espère. Mais le client est très haut de gamme.

Et puis dans le fond, tout le monde, tant à Montréal qu’à Miami, sait bien qu’on ne reconditionne pas un boxeur en quelques jours. 

Faudrait que Claggett boxe cochon.

Il va boxer propre, c’est dans sa nature…

DANS LE CALEPIN

– La conférence de presse est prévue à 13 heures aujourd’hui à Miami. On va être là…

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