Crédit photo : USA TODAY
Dire qu’avant tous les matchs du Canadien au Centre Bell, on a droit à un mensonge historique voulant que le match soit disputé sur un territoire non cédé.
On fait allusion aux Iroquois ou Mohawks qui auraient été les maîtres du territoire de Hochelaga quand les Français y sont débarqués.
Les historiens pourraient animer quatre heures de Tout le monde en parle sans arriver à une certitude.
Mais la Ligue nationale ne se mêle pas de ce débat local et France Margaret Bélanger qui siège sur le comité d’inclusion de la Ligue nationale continue de faire lire la déclaration. C’est son droit, c’est elle la présidente du Groupe CH.
Mais alors, pourquoi la Ligue nationale qui est si tolérante avec cette déclaration d’un fait historique discutable, a-t-elle grimpé sur ses grands chevaux avec le masque de Marc-André Fleury ? Pourquoi l’avoir menacé d’une sévère amende lui et le Wild ? Surtout que ce jour-là, c’était le « Heritage Day » aux États-Unis pour souligner l’apport des Amérindiens dans la vie américaine. Et en plus, l’épouse de Marc-André est autochtone. Deux très bonnes raisons.
En plus, les gardiens de but de la LNH n’ont pas à faire approuver par la direction de la ligue le contenu artistique de leur masque. On peut célébrer New York et la statue de la Liberté ou comme le faisait Carey Price, ajouter une touche j’espère humoristique en rappelant the Grim Reaper, en français la Grande Faucheuse. Grim Reaper étant aussi un anti-héros de la collection Marvel.
Crédit photo : Goalie Mask Collector
Même que Gilles Gratton avait fait peindre un tigre sur son masque. Personne ne l’a accusé de faire de la propagande pour la Société protectrice des animaux…
LES RAISONS DE LA LNH
Mais il faut également faire un effort pour comprendre la réaction de Gary Bettman. On vit dans une ère où le moindre point de vue peut déclencher une tempête incontrôlable.
Bettman, s’il laisse passer le masque de Fleury, a peur de se retrouver avec un dessin ou une inscription sur le droit à l’avortement ou favorable à Pro-Vie.
Ou sur la place des LGBTQQIP2SAA dans la Ligue nationale. Ou avec une peinture du visage de Vladimir Poutine ou un dessin du drapeau de l’Ukraine.
En fait, Bettman a raison d’avoir peur. Il ne peut ouvrir cette porte. Sauf qu’il n’a pas tiré sur le bon gars et la bonne cause.