RIYAD, ARABIE SAOUDITE- On s’est retrouvé au Chapiteau hier soir pour un entrainement public des boxeurs.
C’était une patente prévue strictement pour les télés anglaises et ESPN. Pas de sparring, juste quelques minutes à taper dans les gants d’un entraineur.
Sauf pour Arslanbek Makhmudov et Simon Kean. Ce n’est pas dans le tempérament du grand Russo-Québécois de faire du spectacle. Ça été bref et court.
Même chose pour Simon Kean. Mais là, c’était vraiment différent.
Le Grizzly est monté dans le ring et a entrepris une série d’exercices à mains libres. Je vous le jure, on aurait dit de la danse mais l’objectif est évidemment de poursuivre dans la recherche d’un meilleur équilibre.
On n’a pas idée des efforts et du chemin parcouru par Kean depuis un an. À Trois-Rivières, des spécialistes du mouvement l’ont fait travailler dans un genre de fauteuil comme le font les cosmonautes. Vous savez, ces instruments qui virevoltent dans tous les sens. Le gars sort de là comme un zombie ou il apprend à retrouver son équilibre à la seconde.
Jessy Thompson et Shawn Collinson ses entraineurs et le doc Maxime Lamirande, qui est aussi ostéopathe, ont également exploré de nouvelles voies pour affuter les réflexes de Kean et lui permettre d’acquérir certains automatismes qui manquaient à son arsenal.
Quand on s’est retrouvé dans le car pour revenir à l’hôtel, j’ai taquiné Simon sur sa démonstration : « Il n’était pas question que je dévoile quoi que ce soit du plan de combat. Rien du tout », a-t-il répondu.
J’ai vu Joseph Parker à l’œuvre. Il est impressionnant et rapide et compact.
Je ne sais pas qui va gagner. Mais chose certaine, Simon Kean est à la poursuite d’un rêve qui va se concrétiser samedi après-midi au Québec.
Il va être sur une grande scène. Il a tout fait pour y arriver.
DANS LE CALEPIN – Certains auditeurs blâment les boxeurs d’avoir accepté de se battre en Arabie Saoudite. D’abord, c’est dix fois mieux qu’on s’y attendait.
Deuxièmement, Aramco est la plus grosse compagnie pétrolifère au monde. C’est facile de protester, lâchez l’essence.
Troisièmement, une société qui a laissé mourir ses vieux dans les CHSLD pendant la pandémie, peut-elle donner de grandes leçons aux autres ?
