Je lis la grande majorité des commentaires que vous laissez après la lecture de ces chroniques sur BPM Sports.
Parfois, ça vole au niveau des égouts mais il faut apprendre à comprendre la rage des fefans. Vaut mieux se défouler que de battre un chauffeur d’autobus.
Parfois, comme hier, c’est pur délice que de lire les commentaires. Articulés, respectueux et porteurs d’idées à débattre.
De temps en temps, on va s’offrir un petit courrier du cœur avec vos commentaires. Question de faire avancer le débat et de mieux comprendre certaines nuances.
Ainsi Marco Leduc se pose très bien la question à propos de Montréal et du Québec : « Éternel débat sur pouvons-nous ou pas? Buffalo 280 000 personnes, NFL, NBA et LNH. Seattle, 700 000 habitant, NFL, MLB, MLS, LNH, et on y parle de NBA. La question n’est pas de pouvoir, la question est: sommes-nous une société qui aime le sport?
Jonathan Drouin lui répond qu’il y a une nuance : « À Buffalo et Seattle, ils ont des mégas milliardaires qui sont capable de se payer des équipes de la NBA et de la NFL. (Steven) Bronfman est pas capable de ce payer une équipe de la MLB si son stade est pas financé par le public à Montréal », écrit-il. M. Drouin conclut que les gens riches du Québec ne sont pas assez ambitieux ou pas assez riches.
J’ajouterais pour M. Drouin que tout homme riche et ambitieux analyse les possibilités de profits et de valeur ajoutée dans un marché quand il investit.
C’est justement le point que Pascal Laforest aborde : « C’est plus le pouvoir d’achat des Québécois en ces temps plus difficiles qui décide : et penser avoir des foules de 25 000 personnes match après match (aux matchs de baseball) relève du monde des Licornes. Ce n’est pas parce que le CH réussit que ce sera automatiquement le cas pour l’équipe de baseball » écrit-il.
Et ce courrier du cœur se termine trop rapidement avec Louis Patenaude : « C’est en regardant la belle exubérance démesurée des spectateurs lors des matchs de football collégiaux américains que je me suis convaincu que cette culture de réunion de foule ne fera pas partie à court terme, des mœurs du peuple québécois », écrit-il.
Il se demande même si se regrouper pour un évènement peut être lié à un évènement sportif. Ou si les Québécois se retrouvent juste pour le plaisir de se retrouver.
Cette partie du texte de M. Patenaude n’est pas vraiment claire et j’aimerais qu’il la précise davantage. Peut-être parle-t-il de ces succès monstres lors des festivals et des évènements uniques comme un Grand Prix de Formule 1 ? L’évènement n’est qu’un prétexte.
Voilà donc pour ce premier courrier du cœur. On va se reprendre au fur et à mesure que les textes le justifieront. Quant à vos amours, écrivez plutôt à Louise Deschâtelets.
CHRISTIAN M’BILLI…LE CANADIEN
Dans quelques jours, le pays comptera un nouveau citoyen. C’est mardi que Christian MBilli prêtera serment à la reine et deviendra un Canadien et un Québécois. Je n’en dis pas plus, je ne voudrais pas froisser Marc Miller, le ministre de l’Immigration. On sait jamais, ces jours-ci, des médecins français ont failli se faire retourner en France alors que le peuple d’ici braille pour enfin rencontrer un médecin.
Mais pour connaître M’Billi, c’est toute une acquisition. Choix de première ronde, dirait Renaud Lavoie.
