NEW YORK- Grande discussion l’autre midi. Quel est le Québécois actif le plus connu ou célèbre de la planète ?
Je spécifie « actif » parce que dans les dernières années Céline Dion était intouchable. J’ai entendu The Power of Love à Ouagadagou ou à Nagano. Et les tournées internationales de Céline ont permis à des millions de personnes de l’applaudir sur les plus grandes scènes du monde.
Mais jusqu’à nouvel ordre, Céline semble s’être retirée de la scène et des studios pour se refaire une santé.
Avec elle, Georges St-Pierre occupe une place tout aussi importante. J’ai vu des affiches de GSP en Asie avant de les voir au Centre Bell et au Québec. Incluant le Madison Square Garden. Que ce soit au Mexique, en Europe ou en Asie, Georges St-Pierre a atteint un statut d’icône internationale.
Mais Georges est à la retraite.
En Formule 1, le sport international par excellence, Jacques Villeneuve a atteint un statut fabuleux. Champion du monde, trilingue, il poursuit à la télévision comme commentateur ou sur les circuits une carrière intéressante.
Lance Stroll est certainement connu dans tous les pays visités par la Formule 1. Mais son manque de résultat l’empêche d’atteindre un statut d’excellence.
Mais présentement, chez les Québécois actifs dans leur profession, Stroll fait partie du podium.
Je sais que certains vont grincer des dents mais Justin Trudeau est québécois, il est une star de la politique internationale. Star adulée il y a dix ans et star trop souvent ridiculisée depuis quelques années mais star quand même. Faut tenir compte de sa candidature. Avec sa belle gueule, ses bas à rayures, Trudeau est très célèbre.
Il y a Artur Beterbiev qui est montréalais et très connu. Mais Beterbiev, peut-être le meilleur boxeur livre pour livre de la planète, n’a pas atteint le statut d’un Canelo Alvarez.
Chez les peintres, je ne vois pas de star planétaire. Le hockey, devenu un sport important en Russie, en Europe et en Amérique, ne touche pas l’Asie. Malheureusement. Ce qui disqualifie Patrick Roy.
En médecine, à part le docteur Arruda, qui voyez-vous ?
En affaires, même si Alain Bouchard avec Couche-Tard a envahi la planète, il est resté discret dans l’aventure. Il pourrait marcher dans les rues de Londres sans se faire achaler, on va s’entendre.
CARNEGIE HALL ET LE METROPOLITAN OPERA
Je vous écris de New York. Hier soir, Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre Métropolitain de Montréal étaient les vedettes à Carnegie Hall. Ce soir, Nézet-Séguin dirige l’opéra Roméo et Juliette au Metropolitan Opera au Lincoln Center dont il est le directeur artistique depuis plusieurs années.
Avant, il a été le directeur du Rotterdam Philharmonic Orchestra et est jusqu’en 2029 le directeur du célèbre Philadelphia Orchestra.
Avant, il a dirigé le London Philharmonic Orchestra (LPO) et le Royal Opera à Covent Garden à Londres.
Je ne parle pas de la Philharmonique de Vienne ni de l’Orchestre de chambre d’Europe. Ce sont des amuse-gueules dans son horaire.
Et pour ajouter une note plus populaire à son cv, c’est lui qui enseignait et guidait Bradley Cooper dans le film Maestro qui raconte la vie de Leonard Bernstein. À en juger par le jeu de Cooper, Yannick a dû faire un sapré bon travail.
Notre Québécois a dirigé de grands orchestres dans des tournées internationales et c’est la prestigieuse Deutsche Grammophon qui est sa maison de disques. Il est idolâtré au Japon et dans les pays asiatiques. C’est complètement débile.
Mais le fait que le champ d’activité de Nézet-Séguin soit la musique classique le disqualifie-t-il ? Est-ce que les concerts et les disques classiques sont réservés à une certaine minorité qui se veut élite et sont ignorés par l’ensemble des gens ? Ça se peut. Si c’est le cas, on ne sortira jamais de Kim Kardashian…
Par ailleurs, les critères sont tellement vastes, les choix tellement personnels que vos suggestions seront fort intéressantes.
Mais Charles Lafortune est disqualifié…
