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IL Y A TRENTE ANS : MYRIAM BÉDARD, DEUX MÉDAILLES 

Par Réjean TREMBLAY

Publié le

D’OR, DE L’ESPIONNAGE SPORTIF ET ALBERT DE MONACO !

Crédit photo : GABRIEL BOUYS/AFP/Getty Images

Je m’y prends un peu à l’avance parce que les histoires sont fabuleuses et qu’on ne sait jamais ce qui va se passer le 18 février prochain. Tout d’un coup le Canadien échangeait Samuel Montembeault et Nick Suzuki pour rapatrier Max Pacioretty ?

Mais le 18 février, ça va faire 30 ans exactement que Myriam Bédard gagnait sa première médaille d’or aux Jeux Olympiques de Lillehammer. Et le 23, elle récidivait avec une deuxième médaille d’or aux 7,5 kilomètres en devançant Svetlana Paramygina une Biélorusse par un peu plus d’une seconde.

Lillehammer avait capoté, le Québec avait capoté et le Canada, pour une fois, avait capoté à l’unisson des grenouilles. Ça avait été tellement gros que Myriam Bédard est devenue une icône instantanée. 

Myriam Bédard lors des jeux de Lillehammer

Elle est rendue où Myriam ? La dernière fois qu’elle a fait les manchettes, elle s’enfuyait aux États-Unis avec sa fille et son conjoint Nima Mazhari et le couple était recherché par toutes les polices américaines. C’était le 20 octobre 2006.

Depuis, plus de nouvelles. Myriam doit être une belle dame d’une cinquantaine d’années et vivre heureuse, on l’espère. 

 Quant à sa fille, elle complète ses études en médecine. 

LES HISTOIRES DE JEAN-MARC ST-PIERRE

En décembre, un soir tranquille à Del Ray, on soupait avec Jean-Marc St-Pierre et sa femme Suzanne. Le couple St-Pierre et l’humble chroniqueur étions ensemble à Lillehammer. Jean-Marc était le directeur du marketing pour la Métropolitaine, la grosse compagnie d’assurances qui avait fait le deal du siècle en offrant une commandite à Myriam et Jean-Marc veillait sur sa cliente comme Ali Baba devant sa caverne. `

Ce soir chaud de la Floride, on s’est raconté des histoires pendant deux heures. La plupart, je les connaissais mais d’autres, ayoye, on me les avait soigneusement cachées en Norvège.

Comme la venue de Pierre Bédard et de son épouse Francine à Lillehammer. C’est Claude Chagnon de  Vidéotron qui les avait invités. St-Pierre s’était imposé dans l’entente et le couple s’était retrouvé au même hôtel que Myriam. Le problème, c’est que le couple se séparait et que certaines nuits ça criait très fort dans le corridor. Tellement que l’humble chroniqueur qui veillait tard à l’étage du dessus, a entendu pas mal de négociations quand Myriam qui devait skier le lendemain avait dû se mêler des conversations.

Pis l’autre histoire, c’est Albert de Monaco. Le très viril Albert faisait partie de l’équipe de bobsleigh de Monaco. Dont le préparateur physique était un malcommode du nom de Charles Poliquin.   

Albert s’est mis à trouver la petite Québécoise pas mal cute et Poliquin a fait les arrangements pour qu’elle puisse contacter Myriam Bédard.

Y a fallu gérer le trafic princier. Mais Albert était présent quand Myriam a gagné sa première médaille d’or. Il l’a même embrassée…sur les joues. L’humble avait posé toutes les questions qu’il fallait à la médaillée qui avait confirmé cette tentative de rapprochement…

Ce n’est pas allé plus loin et Albert s’est consolé avec une autre athlète canadienne.

L’ESPIONNAGE SPORTIF

 Mais il y a une histoire que St-Pierre m’a apprise 30 ans plus tard : « Myriam skiait sur des Rossignol. C’était parfait jusqu’au moment où la Française Anne Briand est devenue une candidate très sérieuse pour l’or. D’ailleurs, elle a gagné la médaille d’argent au 15 kilomètres derrière Myriam. 

« Là, on a commencé à avoir de moins bons skis. Rossignol voulait favoriser la Française. C’est son marché. Y a fallu mener une solide bagarre  pour forcer Rossignol à offrir la qualité  suprême à une Canadienne. 

« Biathlon-Canada qui préparait un « farteur » pour les futurs Jeux a imposé le jeune homme à Myriam. Son farteur habituel était un Italien considéré comme le meilleur au monde et avait été réquisitionné par l’équipe italienne. 

« On a réussi à convaincre Fabio de rester loyal à Myriam. Il a farté ses skis dans la nuit de la course et les a déposés à l’arrière d’une remise derrière l’hôtel. C’est là que Myriam les a pris le matin pour gagner le 15 kilomètres.

« Fabio a fait le même manège pour le 7,5 kilomètres mais c’est Myriam qui s’est mêlée dans ses skis. Elle en avait un parfait et l’autre de la course précédente. Elle a fini par gagner par une seconde…devant les Italiennes », de raconter St-Pierre encore fier de ses « bons » coups.

Puis Jean-Marc a entrepris une incroyable carrière de producteur avec « How it’s made ? »…Comment c’est fait ?… que vous avez dû regarder cent fois à la télé. 

Ses productions ont été vendues dans 182 pays avec une présentation par Jean-Luc Brassard pour le monde francophone.

 Aujourd’hui, M. St-Pierre  conduit une McLaren Artura…

ÉditoLa uneOlympiquesRéjean Tremblay

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