Écoutez en direct

DES FEMMES QUI ONT APPRIS À GAGNER

Par Réjean TREMBLAY

Publié le

Crédit photo : Graham Hughes/The Canadian Press

Finalement, on aura peut-être plus de choses à apprendre qu’on croyait du hockey féminin. 

Et le « on » inclut surtout le Canadien de Montréal, ses joueurs et ses dirigeants.

Je ne pense pas au format des séries éliminatoires.  L’idée que l’équipe qui termine au premier rang de la ligue puisse choisir son adversaire entre la troisième et quatrième équipe a surtout le mérite de faire jaser. 

À moins qu’une troisième équipe ne se soit faufilée au classement et que des blessures épouvantables en fassent un adversaire facile en séries éliminatoires…

Mais l’idée d’éviter le « tankage » en instaurant une course entre les équipes éliminées ne règle pas le problème. Un pourri pourra toujours se dépêcher de se faire éliminer plus rapidement pour accumuler des points précieux par sa suite. 

Je ne vois pas comment on pourrait instaurer ce système dans une ligue à 32 équipes, deux associations et quatre divisions.

Mais cependant, je suis convaincu que dans la LNH, le format idéal serait que la première équipe de l’association affronte la huitième, la deuxième la septième  et ainsi de suite. C’est de loin la formule la plus juste. 

ALLER CHERCHER DES GAGNANTES

J’ai eu ma part de conversations passionnantes sur le hockey avec Danièle Sauvageau. Quand elle a été coach à Nagano ou surtout à Salt Lake City;  mais surtout quand elle était analyste en hockey à divers Jeux Olympiques. Se retrouver dans le même autobus qu’elle pour se rendre ou revenir d’une compétition était un privilège. Ses observations étaient à la fois globales et précises. Et elle était aussi compétente pour parler de hockey masculin que de hockey féminin. À Pyeongchang en Corée du Sud, Enrico Ciccone faisait comme moi quand le hasard nous réunissait. Il écoutait.

Et quand Danièle Sauvageau a rencontré l’actrice Maxim Roy pour l’aider à se préparer à jouer la coach Michelle Béliveau dans Lance et Compte, j’ai pu assister à une de ces rencontres. C’était passionnant. 

By the way, Michelle Béliveau et Danièle Sauvageau, c’est la même sonorité. Ce n’est pas un hasard. C’était une forme d’hommage à une grande dame.

L’équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin occupe le premier rang de la ligue. Et la journaliste Katherine Harvey-Pinard de La Presse a écrit un article très intéressant hier. C’est Danièle Sauvageau, la directrice générale, qui a longuement épilogué sur l’importance de savoir gagner. Je cite des extraits de l’article :

« Apprendre à gagner, dans le contexte dans lequel tu te retrouves, ça n’a pas de prix. Chacune des joueuses ici, si on fait l’historique de leur carrière, a gagné à un moment ou un autre. […] Ça, c’est de l’expérience de vie qui ne s’achète pas. Que ce soit le même niveau ou pas, elles ont dû gagner au niveau dans lequel elles étaient », a expliqué Mme Sauvageau à la journaliste. 

Et la coach Kori Cheverie a repris l’idée : « Il était indispensable, pour le personnel hockey, d’accueillir à Montréal des joueuses qui ont « fait l’expérience de la victoire ». « Pour nous, c’est très important d’avoir des joueuses qui savent ce que ça prend pour se rendre loin dans une course aux séries et pour gagner des matchs importants », a-t-elle expliqué à Mme Harvey-Pinard. 

Wow ! Je ne pense pas que Danièle Sauvageau et sa coach en chef jasent souvent ces jours-ci avec Gilbert Delorme. Mais Gilbert, tout en montrant une bonne volonté à toute épreuve envers la fameuse « reconstruction » du Canadien, est mauditement inquiet sur les habitudes de perdant de ce groupe qui s’est trainé les pieds contre les Coyotes de l’Arizona. 

Où est-ce que ce groupe a appris à gagner ? Dans le junior ? C’est vrai pour les plus doués. En gagnant une Coupe Stanley pour David Savard ? 

La dernière fois que le Canadien a gagné quelque chose, c’était pendant la pandémie. Ça m’avait pris une exemption aux douanes pour couvrir la série entre les Golden Knights de Vegas et le CH. 

Shea Weber devant Carey Price, Ben Chariot, Joel Edmundson et la défense bûchaient à deux mains et Nick Suzuki et Cole Caufield découvraient les vrais matchs qui comptent de la Ligue nationale. Pandémie ou pas.

Mais depuis ? Certains ont eu du plaisir une saison ou deux à Laval mais le Rocket a repris les bonnes habitudes d’une décennie complète. Il ne fera pas les séries.

Si Danièle Sauvageau devait parler  de l’importance d’attirer et de former des gagnants dans une équipe, elle dirait quoi à propos du Canadien ?

MÊME TRUDEAU NUIT À LA BOXE LOCALE

Crédit photo : Jerome Miron-USA TODAY Sport

 Depuis minuit hier soir, les boxeurs mexicains qui contribuent aux soirées de boxe locale, ne peuvent plus entrer au pays sans un visa. 

Vous comprendrez facilement que les fonctionnaires fédéraux de Justin Trudeau n’en ont rien à cirer d’Yvon Michel, qui perd cinq des combats de son prochain gala, de Yan Pellerin qui en perd une couple et de Camille Estephan qui à sept jours de son gala du 7 mars au Casino doit trouver d’urgence trois nouveaux boxeurs.

On va de toute urgence se tourner vers l’Europe. Les frais de transport seront beaucoup plus élevés et les bourses plus importantes. Il y a plein de boxeurs mexicains qui venaient vivre leur passion au Québec en échange d’une couple de mille…

Les promoteurs vont trouver des moyens de contourner le problème au cours des prochains mois et la boxe devrait survivre à ce mauvais coup. 

On comprend que le sort de trois promoteurs et de quelques boxeurs mexicains ne pèsent pas lourd quand on voit la véritable invasion vécue à Trudeau (je parle de l’aéroport du père) et à la flambée du prix du logement et des frais astronomiques encourus à cause de cette invasion causée par l’incurie de Trudeau, le fils. Le bar ouvert commence à vous coûter très cher.

Malheureusement, il y a quelques victimes collatérales que les fonctionnaires ont oubliées. Ces boxeurs viennent livrer un combat, se battent courageusement, des fois trop, et repartent avec leur pitance.

 Ils viennent de perdre leur pitance du trimestre. 

«Arturo Torres Gonzalez, l’adversaire de Jhon Orobio, est un jeune homme de 23 ans. Vingt combats. C’était le  moins  payé de notre carte à 6000 $ canadiens. Pour lui, c’était très important et la chance d’être réinvité ou encore mieux en cas de victoire. Ces Mexicains sont des athlètes. Dans les dix dernières années, jamais l’un d’entre eux a tenté de rester au pays. Pourquoi n’a-t-on pas prévu un moment de transition ? », a souligné Camille Estephan d’Eye Of The Tiger Management.

boxeHockeyLa uneLPHF MontréalRéjean Tremblay

RESPECT AUX MAPLE LEAFS ET AUX ISLANDERS

Crédit photo : Bob DeChiara/USA Today Sports  Une équipe a gagné son cinquième match, l’autre a perdu. Mais les deux ... Lire plus

SHAKEEL PHINN : LE COMBAT D’UNE VIE

Crédit photo : Vincent Éthier EOTTM  Shakeel Phinn connaît bien son adversaire. Pas plus tard que l’an dernier, lui et ... Lire plus

CHANTAL ET LA MÉDAILLE D’OR

 Cet après-midi à l’Assemblée Nationale du Québec, Chantal Machabée ne répondra pas à son téléphone vers 18 heures. Fait que Max ... Lire plus