Crédit photo: RICHARD PELHAM/GETTY IMAGES
On vit au Québec et au Québec depuis quelques décennies, un boxeur qui perd UN combat est un boxeur fini. Un pas bon. Un jambon.
Ailleurs, c’est différent. Canelo Alvarez a perdu des combats. Deontay Wilder a trois défaites à sa fiche. Dont une dernière pas très reluisante. Anthony Joshua a trois défaites…
Sont donc des boxeurs finis, des pas bons, des jambons.
En fait, Agit Kabayel n’a pas de défaite. Il est invaincu. Champion d’Europe, c’est quand même 450 millions d’habitants, l’Allemand a terrassé Arslanbek Makhmudov à Riyad en Arabie.
Donc, lui est bon. L’autre est un jambon. Non ?
Quand même, la défaite subie par Makhmudov a été catastrophique pour lui, sa carrière et la progression fulgurante de Eye of The Tiger sur la scène internationale.
Avec Makhmudov, immensément populaire en Arabie, Camille Estephan avait accès aux plus grands galas de boxe présentés à coups de dizaine de millions de pétrodollars dans le pays. Faudra rebâtir pour avoir droit aux mêmes privilèges.
QUE S’EST-IL PASSÉ ?
Makhmudov est revenu à Montréal. Il ne peut nier qu’il a pris son combat contre Kabayel comme une routine de plus. Il était beaucoup trop confiant. Tout avait été trop facile depuis ses débuts. Même Takam était à une seconde d’un knock-out au premier round.
Makhmudov a toujours travaillé très fort dans le gym mais disons que depuis plusieurs mois, il était sans doute moins attentif aux directives de Marc Ramsay. Pourquoi boxer quand il suffit de démolir ?
Agit Kabayel a montré des lacunes qui n’avaient pas besoin d’être corrigées. Faiblesse dans la défensive contre les coups au corps. Faiblesse dans l’ajustement à apporter quand un brillant adversaire se déplace constamment sur sa gauche pour s’éloigner de la droite terrifiante du grand et gros Russe.
Et cette droite, elle est devenue nulle dès le premier round. Makhmudov a atteint solidement Kabayel au premier round mais l’Allemand a encaissé le coup. Pire, Makhmudov s’est déplacé et fracturé le pouce à deux endroits.
Crédit photo : Arslanbek Makhmudov/Instagram
Il a raconté après le combat, après l’opération pratiquée à Riyad, que la fracture ne lui faisait pas si mal. Mais le coup ne voulait pas décoller. Un bon chirurgien pourrait expliquer pourquoi. L’adrénaline engourdit la douleur mais l’inconscient bloque le mouvement pour protéger le corps. Tous ceux qui ont eu très mal aux genoux savent que le cerveau les empêche de courir…même après que la douleur soit partie.
Makhmudov se retrouvait comme un sheriff à O.K Corral sans son pistolet pour se protéger.
Curieusement, cette blessure assure un peu la valeur marchande de Makhmudov. « S’il n’avait pas été blessé, il aurait pu revenir dans le combat » peut toujours soutenir son promoteur.
Mais quoiqu’il arrive, Makhmudov aura besoin d’au moins trois combats et d’une dose accrue de travail dans le ring avec Marc Ramsay. Pour que sa puissance devienne un outil dans une stratégie et non toute la stratégie. C’est essentiel pour se refaire une solide crédibilité sur la scène des Top-8. Là où on sait encaisser et tourner sur sa gauche.
SAMUEL MONTEMBEAULT : C’EST LE GOALER !
Crédit photo : Habs Eyes on the Prize
Kent Hughes et son patron Jeff Gorton peuvent dire ce qu’ils veulent, le gardien du Canadien s’appelle Samuel Montembeault. C’est maintenant confirmé par la victoire qu’il a littéralement arrachée pour ses coéquipiers contre les Rangers de New York.
Gorton et Hughes peuvent continuer avec trois gardiens pour tenter de faire progresser Cayden Primeau ou pour refiler Jake Allen à une autre équipe au mois de mars, mais dans la tête des fans, Montembeault a mérité le poste et la confiance des dirigeants du CH.
Point à ligne, paragraphe, merci beaucoup.